lundi 21 juillet 2014

03 -Entre attente et espérance, comment garder le bon cap ?


Comme je l'ai dit, mon rêve restera toujours debout. C'est le soutien des amis, de la famille qui vous tient à flot, qui vous empêche, que dis-je, qui vous interdit de couler et de sombrer dans les ténèbres.
Ce n'est pas facile de se dire je suis vivant, dans un pays où tu survis, dans un pays où ton humanité s'éteint à petit feu, faire des études ou pas, avoir de l'argent où fauché, au fond c'est la même chose, on ne sera jamais heureux, personne ne sera à sa place, et qu'on brisera les moules, diplômé et d'une famille aisé, voiture et villa, tout ce qu'on voudra dans la vie pour s'épanouir, mais pff, il y aura toujours ce petit gout amer, il y aura toujours quelque chose qui restera en travers de la gorge. Je peux rester des siècles à écrire sur ce qui se passe dans notre pays, sur ce qui se fait et ne devrait pas se faire, et sur ce qui ne se fait pas et devrait être fait. Je ne suis pas à l'aise, je n'aime pas ce que je vois, je n'arrive pas à gober vos mensonges, je ne veux pas sentir vos trahisons, je ne pourrais jamais m'en débarrasser, mais vu d'ailleurs, d'un autre coin du monde, et d'une certaine distance, vous me paraîtriez loin, aussi loin qu'un souvenir de trois (3) ans et demi.
Les gens n'arrêteront jamais de vous pousser à bout, heureusement pas tous, il y a des sourires qui peuvent t'emmener au ciel, et d'autres qui peuvent t'offrir l'enfer.
C'est toute cette attente, ces cachotteries comme disent les collectionneurs de potins mondains, tout le monde voudrait savoir ce qu'on fait avec notre argent "NOTRE ARGENT", que fait-on avec celui-là, pourquoi s'isole-t-on, pourquoi et pourquoi ? et moi en répliquant pourquoi vos pourquoi ? Laissez les gens à leur aise.
On aura du mal à garder le cap avec de tels énergumènes, même en habitant la planète mars, vous aurez des échos de leur part. Mais à cause d'eux, ma motivation devient chaque fois plus forte et inébranlable, c'est juste qu'en position d'attente, la flamme s'adoucit un petit peu, pour laisser place à une brise rafraîchissante avec un assombrissement feutré. J’espère que vous avez compris ma métaphore, le plus important pendant cette période d'attente, c'est de laisser cette brise et cet assombrissement vous envahir jusqu'à vous procurer une sensation de bien-être, tout en gardant un œil d'aigle et bien aiguisé sur son véritable cap, car en un instant de faiblesse, la brise peut devenir blizzard et l'assombrissement deviendront des tickets gratuits et des descentes déglinguées vers les enfers.
On est ce qu'on est, un arbre c'est un arbre, un rocher est un rocher, et moi je suis moi, je peux vous dire que je vais changer, que je vais m'améliorer, mais en réalité dans cinq, six mois je redeviendrais le même homme, j'aurais vécu juste une période transitoire, m'améliorer oui, mais pas ici.
Le plus important dans la vie, ce n'est pas aimé avoir quelque, c'est important oui, mais ce n'est pas le plus important. Le plus important c'est aimer cette chose une fois qu'on l'a.


vendredi 23 novembre 2012

02- S'en aller, oui mais pas aussi loin



Étant jeune algérien, à l'age de l'adolescence, découvrant les chaines françaises à l'aide du parabole collectif et garder un œil sur ce qui se passait autour de nous, vouloir avoir une petite copine, avoir son permis pour qu'un copain vous laisse conduire sa voiture même pour un laps de temps, aller en boite danser (rêver, oui), mais surtout voir ce qui se passe au delà de cette satanée méditerranée, à ce pays dont l'histoire commune ne dira rien de bon de lui, mais qui attire tant de jeunes. C'est cette satanée France. Oui cette France qu'on voudrait s'accaparait, ses villes, ses musées, ses petites campagnes, le terroir, le fromage, le Louvre, la Joconde, la... la... la... Eh oui cette satanée France qui m'a hanté, fait rêver, m'a illusionné, m'a donné du fil à tordre, m'a ému, m'a invité à la visiter mais pour y vivre m'a déçu. Il n'y a que la France qui nous enivre, nous les algériens, mais pour avoir le droit d'y vivre c'est une tout autre paire de manche. Le plus dur et le plus accessible c'est de se marier, mais comment se marier quand on est amoureux ?
Ceci a été la galère pour beaucoup de gens qui ont trahi ou abandonné leur amour pour cette attraction outre-mer, pas gagnante je vous le dis, mais chacun suit sa destinée ou la provoque.
Pour ma part, ce fut des fiançailles arrangé entre deux familles, qui voulaient sceller leur éternel amitié, mais le mariage n'a jamais eu lieu, elle m'aimait moi pas trop, il faut le dire, mais je voulais faire honneur à mes parents, vous trouverez ça archaïque mais pour moi c'était quelque chose de normal, on a des parents qu'une seul fois dans sa vie, et si c'est flou pour certains allez demander conseil à des personnes qui n'ont pas connu leur mère ou leur père ou les deux, et ce qu'il vous diront, dans toutes les religions ou les croyances confondues et leur traditions du mariage, les parents jouent un rôle primordial.
Avec le temps j'ai réussi à faire la paix avec moi-même, et je me suis résigné à vivre dans mon pays et je me suis fait une raison pour enterrer mon rêve entaché par déception de ne pas pouvoir vivre en France, un pays ou il fait bon vivre mais pas pour moi.
Et pour conclure, j'ai insisté pendant deux (02) ans auprès de mes parents pour qu'il me choisisse une femme et je ne vous dis pas, le bonheur et la joie de vivre, l'ivresse et l'enivrement, une magie et un envoûtement, c'est ma femme, elle n'est pas parfaite pour tous mais elle l'est pour moi, elle est ma complémentarité.
En 2007, sa meilleur amie avait déposé un dossier d'immigration au Québec, elle m'en a fait part, et ma réponse ne s'est pas fait attendre "C'est loin". En 2010, un ami est venu me demander de l'aide, il voulait former un dossier d'immigration au Québec mais il ne savait pas par ou commencer, et cette aide innocente a réveillé en moi cette fougue de jeunesse, cette passion pour l'aventure, le sac au dos à la recherche de l'Eldorado, mais je n'étais plus jeune, j'avais une famille à charge, mais voilà, cette immigration offrait d'une manière différente les deux aspects, l'aventure et une meilleure vie pour sa famille, je vous rassure que côté aventure ce n'est pas Indiana Jones et côté vie meilleure pour la famille il faut être un battant pour l'acquérir, mais personne n'était obligé de trahir ou d'abandonner son amour. Le Québec offrait une chance d'aller là-bas à tout age mais il faut le mériter. En fin de compte, deux (02) ans et demi après,et jusqu'à ce moment ou j'écris, mon ami n'a jamais eu le courage de tous rassembler, mais en revanche moi j'ai été contaminé et ça fait presque deux ans que j'ai déposé ma demande.
Mon rêve tient debout, et surtout grâce à mon ami Lotfi et à sa charmante famille.

jeudi 22 novembre 2012

01-Pourquoi partir ? Ou pourquoi ne pas rester ?


Parfois c'est une espérance, parfois c'est un appât, parfois c'est un rêve et parfois c'est une aventure, parfois c'est l’Eldorado et parfois c'est le gouffre du tunnel, parfois c'est haut et parfois c'est bas, parfois c'est un nouveau départ et parfois c'est la continuité et parfois, et parfois et parfois...
On peut rester la vie entière à vouloir exprimer ce qui nous pousse à laisser tous ce qui nous entoure et tous ce qui nous appartient, laisser tomber toute une vie avec ses souvenirs et ses repères, toute une famille et toute une tribu, les amis et les copains, l'amour d'un quartier, l'innocence d'une ville et l'insouciance d'un pays et partir vers d'autres lieux et d'autres cieux, le résultat est le même mais les raisons diffèrent. Pourquoi ? Nous sommes humains tout simplement.
Avoir le choix, ce qui est minime pour certains ne l'est pas pour les autres, c'est pourquoi avant de faire un choix il ne faut pas réfléchir à deux fois mais à un millions de fois, car chaque choix que nous faisons dans la vie entrainent des conséquences, bonnes ou mauvaises. Des conséquences qui deviendront à la longue des responsabilités, responsabilités qu'il faudrait assumer.