vendredi 23 novembre 2012

02- S'en aller, oui mais pas aussi loin



Étant jeune algérien, à l'age de l'adolescence, découvrant les chaines françaises à l'aide du parabole collectif et garder un œil sur ce qui se passait autour de nous, vouloir avoir une petite copine, avoir son permis pour qu'un copain vous laisse conduire sa voiture même pour un laps de temps, aller en boite danser (rêver, oui), mais surtout voir ce qui se passe au delà de cette satanée méditerranée, à ce pays dont l'histoire commune ne dira rien de bon de lui, mais qui attire tant de jeunes. C'est cette satanée France. Oui cette France qu'on voudrait s'accaparait, ses villes, ses musées, ses petites campagnes, le terroir, le fromage, le Louvre, la Joconde, la... la... la... Eh oui cette satanée France qui m'a hanté, fait rêver, m'a illusionné, m'a donné du fil à tordre, m'a ému, m'a invité à la visiter mais pour y vivre m'a déçu. Il n'y a que la France qui nous enivre, nous les algériens, mais pour avoir le droit d'y vivre c'est une tout autre paire de manche. Le plus dur et le plus accessible c'est de se marier, mais comment se marier quand on est amoureux ?
Ceci a été la galère pour beaucoup de gens qui ont trahi ou abandonné leur amour pour cette attraction outre-mer, pas gagnante je vous le dis, mais chacun suit sa destinée ou la provoque.
Pour ma part, ce fut des fiançailles arrangé entre deux familles, qui voulaient sceller leur éternel amitié, mais le mariage n'a jamais eu lieu, elle m'aimait moi pas trop, il faut le dire, mais je voulais faire honneur à mes parents, vous trouverez ça archaïque mais pour moi c'était quelque chose de normal, on a des parents qu'une seul fois dans sa vie, et si c'est flou pour certains allez demander conseil à des personnes qui n'ont pas connu leur mère ou leur père ou les deux, et ce qu'il vous diront, dans toutes les religions ou les croyances confondues et leur traditions du mariage, les parents jouent un rôle primordial.
Avec le temps j'ai réussi à faire la paix avec moi-même, et je me suis résigné à vivre dans mon pays et je me suis fait une raison pour enterrer mon rêve entaché par déception de ne pas pouvoir vivre en France, un pays ou il fait bon vivre mais pas pour moi.
Et pour conclure, j'ai insisté pendant deux (02) ans auprès de mes parents pour qu'il me choisisse une femme et je ne vous dis pas, le bonheur et la joie de vivre, l'ivresse et l'enivrement, une magie et un envoûtement, c'est ma femme, elle n'est pas parfaite pour tous mais elle l'est pour moi, elle est ma complémentarité.
En 2007, sa meilleur amie avait déposé un dossier d'immigration au Québec, elle m'en a fait part, et ma réponse ne s'est pas fait attendre "C'est loin". En 2010, un ami est venu me demander de l'aide, il voulait former un dossier d'immigration au Québec mais il ne savait pas par ou commencer, et cette aide innocente a réveillé en moi cette fougue de jeunesse, cette passion pour l'aventure, le sac au dos à la recherche de l'Eldorado, mais je n'étais plus jeune, j'avais une famille à charge, mais voilà, cette immigration offrait d'une manière différente les deux aspects, l'aventure et une meilleure vie pour sa famille, je vous rassure que côté aventure ce n'est pas Indiana Jones et côté vie meilleure pour la famille il faut être un battant pour l'acquérir, mais personne n'était obligé de trahir ou d'abandonner son amour. Le Québec offrait une chance d'aller là-bas à tout age mais il faut le mériter. En fin de compte, deux (02) ans et demi après,et jusqu'à ce moment ou j'écris, mon ami n'a jamais eu le courage de tous rassembler, mais en revanche moi j'ai été contaminé et ça fait presque deux ans que j'ai déposé ma demande.
Mon rêve tient debout, et surtout grâce à mon ami Lotfi et à sa charmante famille.

jeudi 22 novembre 2012

01-Pourquoi partir ? Ou pourquoi ne pas rester ?


Parfois c'est une espérance, parfois c'est un appât, parfois c'est un rêve et parfois c'est une aventure, parfois c'est l’Eldorado et parfois c'est le gouffre du tunnel, parfois c'est haut et parfois c'est bas, parfois c'est un nouveau départ et parfois c'est la continuité et parfois, et parfois et parfois...
On peut rester la vie entière à vouloir exprimer ce qui nous pousse à laisser tous ce qui nous entoure et tous ce qui nous appartient, laisser tomber toute une vie avec ses souvenirs et ses repères, toute une famille et toute une tribu, les amis et les copains, l'amour d'un quartier, l'innocence d'une ville et l'insouciance d'un pays et partir vers d'autres lieux et d'autres cieux, le résultat est le même mais les raisons diffèrent. Pourquoi ? Nous sommes humains tout simplement.
Avoir le choix, ce qui est minime pour certains ne l'est pas pour les autres, c'est pourquoi avant de faire un choix il ne faut pas réfléchir à deux fois mais à un millions de fois, car chaque choix que nous faisons dans la vie entrainent des conséquences, bonnes ou mauvaises. Des conséquences qui deviendront à la longue des responsabilités, responsabilités qu'il faudrait assumer.